Dans un environnement normatif en pleine mouvance, porté par la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et les standards ESRS, la fiabilité de la collecte et de la restitution des données est devenue critique. Les exigences accrues et le besoin de crédibilité construisent un cadre où le choix de l’outil est plus que jamais stratégique.
C’est dans ce contexte que REPORTWISE by Avvale a présenté, lors du salon Produrable, sa vision des trois grands types d’outils de reporting extra-financier : les solutions dédiées, les solutions intégrées et les solutions unifiées. Dans la continuité de cette analyse, nous explorons ici la troisième voie : l’approche « solution unifiée ».
Si la solution dédiée mise sur la précision métier et la solution intégrée sur la collaboration, l’approche unifiée ambitionne de faire du reporting ESG un véritable levier de pilotage global, au même titre que la finance. Elle s’inscrit dans une tendance de fond du marché visant à intégrer de manière pérenne le reporting extra-financier, pour assurer une gouvernance complète de la donnée.
L’approche solution unifiée : la puissance de L’EPM
Le premier principe de la solution unifiée est de s’appuyer sur une plateforme unique de pilotage de la performance (EPM) pour traiter indifféremment les données financières et extra-financières. Cette plateforme rassemble l’ensemble des données d’un groupe, incluant les données opérationnelles, pour constituer un référentiel commun, structuré, et partagé.
Généralement déployé en cloud pour gérer de gros volumes de données et un grand nombre d’utilisateurs, elle offre une connectivité forte (API, connecteurs…) pour automatiser la collecte auprès des SI sources (RH, achats, environnement).
Mais sa véritable force réside dans sa capacité à capitaliser sur les fonctionnalités financières pour l’ESG :
- L’auditabilité et la traçabilité : avec une rigueur héritée du reporting financier mise à profit pour le reporting ESG.
- La puissance de calcul : agrégations complexes et traitements automatiques à tous les niveaux de l’organisation.
- La projection et la simulation : passage d’un reporting statique à une vision dynamique avec des fonctions de simulations avancées sur les objectifs, plans d’actions, et prévisions.
- La consolidation et croisements : construction d’indicateurs qui combinent données ESG, financières et opérationnelles.
La puissance du tout-en-un : cohérence et unicité
L’atout majeur de cette architecture est de garantir l’unicité de l’information. On parle de « Single Source of Truth » : en centralisant les données dans un référentiel unique, tout le monde sait où chercher l’information et a la certitude qu’elle est vérifiée.
Cette centralisation assure une cohérence totale entre la donnée financière, opérationnelle et ESG. Les besoins de réconciliation complexes entre systèmes hétérogènes sont effacés.
Elle génère également des gains de productivité immédiats significatifs car un seul outil est à déployer, sécuriser, et administrer. Côté utilisateur, c’est un environnement unique à maîtriser, ce qui simplifie la formation et simplifie les processus de reporting une fois l’outil pris en main.
Enfin, côté gouvernance, on retrouve une structure forte, qui définit clairement les responsabilités et les processus de validation.
Le revers de la robustesse : coûts et complexité
Il faut toutefois être conscient des contraintes de ce modèle. La taille et la complexité des projets EPM sont des facteurs limitants. Les expériences vécues par les experts en EPM de Reportwise by Avvale montrent que plus un projet couvre de besoins multiples, plus il devient long et coûteux.
De plus, s’agissant d’un outil générique configuré pour des besoins variés, la solution peut s’avérer moins flexible, nécessitant un effort de conduite de changement plus important qu’un outil dédié, « de niche ». Ainsi, il est essentiel de s’assurer que les besoins sont bien alignés avec la complexité relative de la mise en œuvre de la solution.
Les zones de vigilance : adoption et dépendance IT
Pour la solution unifiée, le risque humain est le premier à surveiller : l’appropriation de l’outil par les équipes ESG peut être plus difficile que sur d’autres types d’outils dédiés ou intégrés, qui sont par nature plus proches des métiers. On note aussi une forte dépendance à la DSI, inévitablement impliquée dans les questions de gouvernance de ces outils puissants mais lourds.
Enfin, le risque de maintenance réglementaire est réel. Contrairement aux solutions dédiées où l’éditeur pousse les mises à jour des référentiels, l’approche unifiée nécessite souvent de s’assurer soi-même (ou via un intégrateur) de l’évolution des paramétrages pour rester conforme.
Vers une culture commune de la performance durable
Choisir la gouvernance, réussir la performance.
L’approche « solution unifiée » offre le cadre le plus puissant pour piloter la performance durable de l’entreprise. Mais sa valeur dépend entièrement de la capacité à maitriser un projet d’envergure :
- cadrage précis d’une gouvernance multi-domaines,
- gestion de la complexité technique et fonctionnelle,
- intégration des plans d’actions et des prévisions,
- maintenance évolutive des référentiels réglementaires,
- accompagnement fort au changement pour les équipes ESG.
Dans ce contexte, bénéficier d’un accompagnement disposant à la fois d’une expertise métier ESG et maîtrise technique des solutions EPM devient déterminant. C’est cette double compétence que les experts REPORTWISE by Avvale mobilisent pour transformer votre reporting en outil de pilotage stratégique.
Pour aller plus loin dans l’évaluation de la pertinence d’un projet EPM pour votre reporting ESG, contactez nos experts Reportwise by Avvale.
Contexte réglementaire et tendance de marché
Sur les grands groupes, nous constatons une tendance de fond : l’inclusion du reporting ESG dans les cahiers des charges de renouvellement d’outils EPM. L’objectif est d’intégrer étroitement les données ESG et financières tout en maintenant une double gouvernance.
La CSRD élargit le champ et la profondeur du reporting en Europe en s’appuyant sur les ESRS : publication fondée sur la double matérialité, couverture de la chaîne de valeur (amont/aval) et exigences accrues de fiabilité. Elle renforce la crédibilité du reporting via la traçabilité des données, un audit indépendant et un balisage numérique pour des rapports lisibles par machine. Elle impose une rigueur comparable à celle de l’information financière que ça soit en terme d’audit, de traçabilité, de granularité… L’utilisation d’un outil EPM, structurellement conçu pour cette rigueur, est une réponse technologique à cette exigence normative, pour peu que l’entreprise soit prête à investir dans sa mise en œuvre.
En parallèle, la VSME propose un cadre volontaire pour les PME non cotées.
Ces référentiels sont sujets à évolutions réglementaires, notamment à travers la directive OMNIBUS qui vise à alléger les exigences de reporting.
Replay
Retrouvez le podcast complet de notre atelier Produrable : Reporting ESG – piloter ou subir ? Choisissez le bon outil.
